
Non, ne pensez pas tout de suite à une faute d’orthographe ! C’est bien de foi qu’il est question. Nous avons tous foi en quelque chose, nous avons des croyances[*] ou convictions, des certitudes sur nous-mêmes, les autres, les situations de la vie.
Si je suis sincèrement convaincue que je n’ai jamais raté un examen de ma vie ou que je suis nulle en maths, il s’agit non pas d’un phénomène objectif et irréfutable mais bien de croyances ou convictions. La première est aidante et rassurante, la seconde est limitante.
Prenons la première croyance dite aidante. J’ai certainement réussi beaucoup d’examens dans ma vie pour avoir développé cette croyance, mais j’en ai surement aussi raté quelques uns. Cependant ma mémoire a choisi de les occulter, inconsciemment, pour ne tenir compte que des éléments qui viennent confirmer ma croyance. Dès lors elle m’aide à me sentir confiante à la perspective d’autres examens et m’encourage à me lancer dans d’autres études ou formations.
La seconde croyance vient probablement d’expériences négatives avec les maths. Peut-être n’avais-je pas bien compris les bases de cette discipline, obtenu quelques mauvaises notes et critiques de mon entourage, et cela a fait naître en moi cette conviction que, quoi que je fasse, je suis nulle en maths. J’ai dû ignorer, inconsciemment, les quelques réussites obtenues dans ce domaine !
Cette croyance limitante va me bloquer l’accès au calcul mental, à la comptabilité ou aux statistiques, par exemple. Tout ce qui aura trait de près ou de loin avec cette disciple me semblera inaccessible, donc j’y renoncerai avant même d’avoir commencé.
En situation de coaching, il n’est pas rare que le client me parle d’une croyance en la présentant comme une vérité immuable et indépassable. Mon travail va consister à le questionner sur sa croyance, d’où vient-elle ? qu’est-ce qui la corrobore ? qu’est-ce qui pourrait la démentir ?
Au fil du questionnement va émerger une prise de conscience et le client pourra envisager de modifier la croyance qui l’empêche de progresser ou d’avoir confiance en soi. Ce sera un chemin vers une nouvelle perception de la réalité. Il ne dira plus je suis nul en maths mais plutôt je n’ai pas su, à une certaine époque, surmonter mes difficultés en maths, ce qui laisse ouvert le champ des possibles. Ce simple changement de regard entraîne un cercle vertueux vers plus d’indulgence envers soi même et un regain de confiance.
Changer de croyances est toujours possible. N’avons-nous pas tous cru au Père Noël ou à la petite souris qui vient chercher les dents ? Y croyons-nous encore aujourd’hui ?
[*] Les croyances sont un concept très employé en PNL (programmation neuro-linguistique)
Elles correspondent à toutes les idées qu’on se fait sur comment le monde tourne, sur ce qui est vrai ou non. Elles relient des éléments par de la causalité ou de la signification, sans toujours tenir compte de la réalité objective. (Turner & Hévin, Nouveau dico-PNL, InterEditions, Paris, 2006.)